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Comment peut-on définir le vocable  démocratie ? 

Comment peut-on définir le vocable  démocratie ? 

Comment peut-on définir le vocable  démocratie ? 

/ Tribune Libre / Monday, 05 September 2022 06:54


Par Jean Paul HABIMANA

« Etre démocrate, ce serait agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique. » Jacques Derrida.

                     La démocratie se définit par l’étymologie par «demos » et « krate ».Le premier signifie peuple tandis que le dernier veut dire  pouvoir. Elle veut dire alors le gouvernement du peuple. Simone Gayard-Fabre dans son ouvrage qu’est-ce que la démocratie, il donne la définition complète de la démocratie comme le gouvernement dans le quel le peuple exerce  son pouvoir et l’exerce immédiatement, elle prend des figures diverses qu’expriment les nombreux adjectifs  qui la qualifient : on la dit généralement représentative, le peuple agit par ses représentants, on parle aussi par démocratie gouvernée(le peuple est souverain mais délègue ses pouvoirs ou peuple y est passif…). Pour certains, ils affirment que la démocratie est la « loi de la terre»° ou « nomos de erde.» cette connotation de la démocratie nous indique l’importance que les sociétés civilisées auxquelles nous appartenons donne la place au gouvernement du peuple par le peuple dont la démocratie s’est toujours autoproclamée l’ « amour du peuple ». Le vocable démocratie a sa finalité de la liberté et l’égalité du peuple. Simone Guyard Fabre  évoque la définition de la démocratie mathématique où il parle l’axiome de l’égalité démocratique comme un espèce de commutativité  athématique qui fait qu’un individu est un individu égale à un autre individu  Athématique démocratique la démocratie devient  alors un calcul où l’égalité  du peuple est une condition  sine qua non. La démocratie et l’œuvre politique sont des frères jumeaux, ils sont inséparables.

Et alors, en quoi consiste-t-il l’œuvre politique ?


L’œuvre, du latin opera, est le résultat d’une activité productrice. Cette notion rejoint celle d’énergie (du latin energia). En effet, l’œuvre est vue comme une série d’actions mêlant force et énergie afin de produire un contenu littéraire ou intellectuel. De plus, la notion d’œuvre joint également celle du travail, qu’il soit intellectuel ou manuel. Cependant, en se penchant sur l’étymologie du mot travail ou tripalium, l’on fait référence à un instrument de torture à trois pieds permettant d'immobiliser les animaux. Une notion bien appréhendée et interprétée par Descartes au 16e siècle en ces termes: « l’homme est capable de modifier et de dominer la nature par son œuvre ». Du reste, le travail est perçu à la fois comme une souffrance physique infligée à quelqu’un mais également comme un instrument de libération. Les précurseurs de la pensée antique concédant le travail aux esclaves, s’opposent à ceux de la pensée moderne, qui le considèrent plutôt comme source de revenus, un gagne-pain. Dans une telle approche, mettant en avant une double postulation, la compréhension de l’œuvre politique et de son objet permet de comprendre le sens à donner à la pratique démocratique dans sa généralité mais aussi ses choix présentés, ici et maintenant, comme le « meilleur modèle possible ».

Philosophiquement, l’œuvre représente par excellence, tout ce qui est lié à la cité ; c’est-à-dire à l’activité politique. Et la politique quant à elle, vient du mot latin politeia qui évoque la structuration et la construction de la cité. Qui dit politique, dit république. La république, quant à elle, est dérivée de deux termes latins : res et publica qui signifie « la chose publique ». Elle n’est donc pas une organisation destinée à favoriser un groupe donné ; elle prend en compte « l’ensemble », un « tout ». La politique est l’affaire de tous et tout homme qui en a l’aspiration, - je dirai même l’inspiration -  est concerné par la vie politique de la société à laquelle il appartient sans restriction aucune. Une expression de la liberté politique qu’Aristote soutient lorsque dit : « Par nature, l’homme est un animal politique ». Des termes qu’il utilise pour décrire l’homme comme étant naturellement destiné à vivre dans une société régie par des lois et des coutumes. Et la société pour être viable, commande à tout homme de participer à son organisation. Autrement, il sera considéré comme un être dégradé, soit un être surhumain : « l’homme qui vit en dehors de la cité est soit une bête soit un dieu », soutien Aristote. Ainsi, l’œuvre politique est destinée à trouver une solution à la vie des hommes en société. Embrassant plusieurs aspects à la fois, son contenu est si immense, qu’elle est devenue la pensée de tous ceux qui œuvrent pour les citoyens. La philosophie politique est l’élaboration de la liberté pour tous, elle est pratique mais pas théorique, c’est l’organisation des hommes.

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