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Par Gloire MALTHUS
Dans un sommet quadripartite tenu mi février 2022 dans la ville d’Oyo, dans le département de la Cuvette, un peu au Nord du Congo Brazzaville, les présidents de ces quatre pays d’Afrique Centrale et Occidentale (Congo, RDC, Togo, Ouganda) ont passé au crible les crises institutionnelles observées dans une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest et discuter, surtout, des voies et moyens d’éviter de telles situations.
« On ne fait pas de fête lorsque ça brûle chez le voisin », dit un proverbe africain qui semble interpeller la conscience collective de Denis SASSOU NGUESSO (Congo), Faure GNASSINGBE (Togo), Yoweri MUSEVENI (Ouganda) et Félix THISEKEDI (RDC) qui ont consacré environ trois heures samedi 12 février 2022 pour aborder les questions de l’heure.
Les échanges ont porté sur quinze points, rapporte le service de communication de la Présidence RD congolaise, relayé par la presse sous régionale.
Ces quatre chefs d’Etat semblent de plus en plus préoccupés par la mutualisation des forces entre les soldats ougandais et congolais pour pacifier la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
En effet, les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) sont devenus une préoccupation au plus haut point pour Kampala et Kinshasa depuis qu’ils ont prêté allégeance au Groupe Etat Islamique pour devenir MusulmTabliq Movement, MTN.
Sour leur avènement, de nombreux citoyens en République Démocratique du Congo ont été massacrés signale le Baromètre sécuritaire du Kivu qui documente cette affaire dans la zone du Nord-Kivu et Ituri où le Chef d’Etat congolais a décrété l’Etat de siège sécuritaire et mis le pouvoir entre les mains des gouverneurs militaires.
« Salvatrice », voilà le terme que le sommet quadripartite a évoqué pour désigner la mutualisation des forces entre FARDC et UPDF. Cependant, plus d’un acteur de la société civile reste sur sa crainte d’une intervention des troupes étrangères sur le sol congolais, quoique les opérations restent entièrement chapotées par Kinshasa.
Le communiqué souligne, par ailleurs, combien les quatre chefs d'État se sont réjouis des succès déjà remportés par les Forces armées congolaises et ougandaises et se sont, une fois de plus, félicités de la mutualisation de leurs forces.
D’un œil regardant et une ouïe prudente, les quatre chefs d’Etat ont porté leur regard sur la crise centrafricaine mais surtout le big bang politique provoqué par les coups d’Etat au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso, la crise politique en Libye qui bénéficie d’une médiation non encore aboutie de Denis Sassou N'Guesso.